Classement : Réserve naturelle nationale, site classé, site inscrit, site Natura 2000, Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope, Espace Naturel Sensible, Grand site de France
Organisme gestionnaire : Syndicat de Gestion des Gorges de l’Ardèche – 17 place du couvent 07700 Saint-Remèze – 04 75 98 77 31
Présentation :
A l’interface entre les Cévennes vivaroises, la basse Ardèche et la vallée du Rhône, au carrefour d’influences climatiques variées et dans un contexte géologique et topographique contrasté, ce territoire abrite un patrimoine naturel dont l’intérêt est lié tant à la diversité qu’à l’originalité des habitats naturels et des espèces. L’ensemble formé par le Pont d’Arc et les gorges de l’Ardèche offre un paysage monumental constitué d’une rivière, de falaises, de pelouses et de forêts de chênes verts, abritant un patrimoine biologique, géologique et archéologique exceptionnel.
Afin de préserver ces patrimoines et permettre leur valorisation, de larges secteurs du site ont fait l’objet d’un classement en aires protégées (8 000 ha), aujourd’hui gérées par le Syndicat de Gestion des Gorges de l’Ardèche (SGGA). Composé de 16 communes et de 2 départements (Gard et Ardèche), le SGGA assure ainsi une cohérence territoriale dans la gestion des espaces naturels et favorise la prise en compte des enjeux environnementaux dans les projets de développement du territoire.
Centres d’intérêts scientifiques ou pédagogiques :
Définies par les documents de gestion des différents sites protégés (Plan de gestion de la Réserve, Document de gestion unique Natura 2000/ENS) de multiples études de la biodiversité et des fonctionnalités des principaux écosystèmes constituant cet ensemble ont été réalisées ou sont en cours de programmation. L’amélioration des connaissances permet au gestionnaire de définir les orientations de gestion et de médiation pédagogique. Cinq écosystèmes majeurs constituent le paysage des gorges de l’Ardèche :
La forêt : habitat dominant dans les gorges et sur le plateau attenant, elle a fait l’objet d’une évaluation de l’état de conservation (PSDRF), protocole déployé sur environ 1500 ha (environ 280 placettes de suivi), d’une étude pédologique et de la faune du sol. Etude à venir : Suivi/impact des ongulés sauvages, pratiques cynégétiques, et inventaire global des mammifères, inventaires mycologiques.
Les falaises : elles présentent des habitats fragiles et très peu perturbés, abritant une flore spécifique particulièrement adaptée aux conditions de sécheresse : Alysson à gros fruits, Genévrier de Phénicie, Asplénium de Pétrarque, mais aussi une avifaune remarquable : l’Aigle de Bonelli (2 couples), le Vautour percnoptère (5 couples), le Hibou grand-duc, le Faucon pèlerin, le Martinet à ventre blanc. La plupart de ces espèces fait l’objet d’un suivi permanent et de mesures de préservation telles que les zones de quiétude.
Les cavités : Les gorges de l’Ardèche présentent une densité très importante de cavités karstiques, dont la morphogénèse renseigne sur la formation du canyon, en relation avec la rivière. Secteur d’étude privilégié pour la géomorphologie, karstologie et hydro-karstologie, le site demeure également incontournable pour la biospéléologie (site d’importance majeur pour la conservation des chauves-souris et des invertébrés essentiellement). Une méthodologie portée par le gestionnaire de la Réserve permet d’étudier l’état de conservation des cavités, avec une approche multicritère. Enfin, de nombreuses cavités présentent un intérêt pour l’archéologie et la paléontologie. L’ensemble de ces enjeux implique la mise en place d’une réglementation précisant les modalités d’accès.
Les milieux ouverts : Présents en pied de vire, en bord de falaise ou sur des dunes sablonneuses, les garrigues et pelouses sont des habitats remarquables de par leur diversité et leur originalité. Une flore et une faune particulièrement riches s’expriment sur ces milieux aux conditions environnementales souvent contraignantes. En outre, la conservation de ces milieux nécessite un suivi fin de leur évolution et parfois l’intervention du S.G.G.A. en vue de contrôler les dynamiques de fermeture ou de colonisation par des espèces exotiques envahissantes. Au-delà des gorges, le massif de la Dent-de-Rez et la vallée de l’Ibie présentent un intérêt fort pour la restauration et le maintien de milieux ouverts, sur lequel le S.G.G.A. a impulsé la remise en place du pastoralisme, interaction homme/nature indispensable au maintien d’une biodiversité unique.
La rivière : Soumise à un régime de pluies faibles sur l’année mais ponctuellement intenses (épisode cévenol), l’Ardèche est une rivière hydrologiquement très dynamique, dont le passage dans les gorges implique de profonds changements à chaque crue automnale (modification des berges et du lit avec important transport sédimentaire et arrachement de la flore rivulaire). Sur le plan biologique, elle accueille une ichtyofaune endémique et menacée, composée d’espèces telles que l’Apron du Rhône, l’Alose feinte du Rhône. La Loutre et le Castor d’Europe sont également présents et suivis par le S.G.G.A.. L’étude de l’impact de la fréquentation estivale des canoës est une préoccupation majeure (pollution, dégradation, dérangement…) afin de définir les mesures de gestion qu’il faudrait mettre en place pour en limiter les effets négatifs.
Mots clefs thématiques: archéologie, biologie, botanique, chiroptérologie, climatologie, écologie, entomologie, herpétologie, forêt, libre évolution, garrigues, pelouses, géomorphologie, gestion d’espace naturel, hydrogéologie, hydrologie, ichtyologie, impact fréquentation touristique, karstologie, ornithologie, mammalogie, protection de site à chiroptère, paléontologie, pastoralisme, plantes invasives
Mots clefs typologie de sites : grotte naturelle non instrumentée, grotte naturelle instrumentée, grotte aménagée, canyon – gorge, lapiaz, panorama lecture paysages, site archéologique, rivière, ripisylves, zone agricole ou pastorale, espace de médiation.
Modalités d’accès :
A définir avec le gestionnaire (S.G.G.A.) selon les périmètres fréquentés et la période de visite.
Accompagnement possible : Selon les thématiques et secteurs d’étude, des projets pédagogiques (études, chantiers…) peuvent être programmés en collaboration avec les chargés de missions, conservateur et gardes de la Réserve. Pour une approche ‘découverte’ du site l’intervention d’animateurs nature est également possible.