Classement : Géosite du Géoparc mondial UNESCO
Organisme gestionnaire : ONF-CEN
Présentation :
La Vestide du Pal est un vaste cratère de maar comblé, d’environ 1700m de diamètre et 150 de profondeur, ouvert au sud-ouest. Suite à l’activité phréatomagmatique du volcan, une série de petits cônes basaltiques dus à une activité strombolienne s’est formée à l’intérieur du cratère.
La Vestide du Pal est caractérisée par deux phases volcaniques dynamiques différentes. L’activité volcanique s’est d’abord manifestée par un dynamisme phréatomagmatique, dont les explosions ont produit un vaste cratère d’environ 1700m de diamètre. Ce dynamisme est également reconnaissable par la présence de produits d’explosions : fragments de socle, bombes en choux-fleurs typiques du phréatomagmatisme (de fines projections du volcan ont été retrouvées jusqu’à dans la Vallée du Rhône sur le site archéologique de Soyons (Baume Moula), attestant de la puissance des explosions dont la hauteur du panache a oscillé entre 1 et 15 km). Sur le site, la succession des explosions est bien visible, notamment sous le suc de Pal (situé dans le cratère) où les produits émis lors de l’explosion se sont accumulés en formant un litage.
Ces éléments sont clairs et à grains peu soudés ; il est possible d’en trouver par endroit, jusqu’à près de 200m d’épaisseur. Lorsque l’eau fut déficitaire dans le mécanisme phréatomagmatique, le volcan a connu un dynamisme strombolien : cinq « spatter cones » (cônes basaltiques) de tailles différentes se sont mis en place dans le cratère de maar. Ils n’ont alors pas recouvert la « structure » phréatomagmatique de la Vestide du Pal (à la différence d’autres volcans de ce type comme par exemple le Chambon). Ces petits cônes, pour la plupart situés au centre du cratère, ne sont pas tous visibles mais sont faciles d’accès. L’un d’entre eux a été érodé et est coupé en deux par la source de la Fontaulière. Ces cônes stromboliens sont essentiellement constitués de scories rouges et noires.
Centres d’intérêts scientifiques ou pédagogiques :
Il pourrait s’agir du plus grand cratère de maar d’Europe. L’appareil volcanique la Vestide du Pal a été étudié depuis le XVIIIe s. Plus récemment, deux datations à environ -49000 ans (Thermoluminescence) ont été acquises sur des téphras. La présence de cônes stromboliens au sein du cratère de Maar permet de représenter les phases successives et l’évolution de ce type de volcanisme (phréato-magmatique puis strombolien).Les importants produits de maar (tuf volcanique et bombes en chou-fleur), le basalte riche en enclaves de péridotite, scories rouges et noires, bombes fuselées, pseudo-coulées permettent une étude sur la formation d’un maar ainsi que sur les projections volcaniques, possibilité de comparer les projections phréato-magmatiques et stromboliennes. Deux datations qui (K/AR) calent à environ -26000 ans l’âge du dernier épisode éruptif correspondant aux coulées supérieures.
A proximité immédiate, de nombreux autres sites volcaniques peuvent être étudiés (Volcan du Chambon et ses lahars, Suc de Bauzon et sa coulée dans la Loire et surtout le lac Ferrand dont l’origine n’est pas déterminée (anthropique ou volcanique).
Mots clefs thématiques : agro-écologie, agronomie, botanique, bucheronnage, cartographie, dendrologie, écologie, entomologie, étude de la faune, forêt, géographie, géomorphologie, hydrogéologie, hydrologie, paléoclimatologie, pastoralisme, paysages, pédologie, topologie numérisation 3D, sciences du territoire, volcanologie
Mots clefs typologie de sites: site volcanique, panorama lecture paysages, zone agricole ou pastorale, tourbières, espace de médiation
Modalités d’accès :
Accès libre toute l’année
Accompagnement possible : Par des géologues du Comité scientifique du Géoparc