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Méthodologie de documentation et d’évaluation des cavités

Mieux documenter et évaluer les enjeux des systèmes karstiques et des cavités

Les géo-systèmes karstiques concernent environ 20 % de la superficie des terres émergées à travers le monde, près du tiers du territoire métropolitain français et la moitié de son sous-sol.

Ils recèlent des paysages de grande qualité environnementale ou patrimoniale que les politiques publiques de préservation des milieux ont, sous des formes différentes, cherché, entre autres, à protéger (Grands Sites de France, Parcs Naturels Nationaux ou Régionaux, Réserves Naturelles, sites Natura 2000, périmètres de protection des biotopes, …).

Ces systèmes concentrent de multiples enjeux (esthétiques et paysagers, écologiques, géologiques, culturels, paléo-environnementaux, touristiques, socioéconomiques) et présentent un certain nombre de vulnérabilités, compte tenu des nombreuses interférences entre surface et milieux souterrains. De multiples acteurs sont également impliqués dans la connaissance, la préservation, la gestion et la valorisation de ces milieux, sans pour autant parvenir à bâtir une approche holistique. Ils sont donc le plus souvent abordés de manière segmentée.

Leur connaissance reflète ces approches. La documentation des secteurs karstiques et plus spécifiquement des cavités est hétérogène, y compris dans les périmètres des espaces naturels protégés. L’absence de méthodologie standardisée empêche la production homogène de données descriptives, la hiérarchisation des enjeux, l’évaluation des risques et par conséquent la définition de modes de gestion adaptés et proportionnés.

  • Le projet, porté dans le cadre d’IFREEMIS, vise, sur la base de travaux expérimentaux conduits en Ardèche ces dernières années, à construire une méthodologie de description et d’évaluation des enjeux des secteurs karstiques et des cavités, qui puisse être commune à l’ensemble des gestionnaires d’aires naturelles protégées.

    Ce projet, pour une 1ère étape de 3 ans (2019 – 2022), devrait permettre de la conforter par sa validation scientifique et par son expérimentation, de s’assurer qu’elle répond bien aux enjeux et problématiques auxquels les gestionnaires d’espaces naturels protégés sont confrontés, et à la diffuser par l’élaboration d’outils facilitant la constitution de bibliothèques de données, la documentation des sites, alimentant à terme, d’une part l’élaboration de politiques territorialisées de gestion, d’autre part la création d’un observatoire.